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Peintres suisses méconnus


Serge Fustier
 

Peu de peintres suisses, de réputation nationale et internationale, ont vu certaines de leurs œuvres émises par la poste suisse, tels Hodler, Anker etc. Plus rares parmi eux, certains ont eu l'honneur de voir une de leurs œuvres émise en timbres-poste à l'étranger seulement.

Hans Fries, peintre suisse du XVe siècle en est un exemple. Il est né à Fribourg aux environs de 1465 et décédé à Berne en 1523. Il a beaucoup séjourné à Bâle où il a rencontré Albert Dürer. Après un long séjour à Paris, il revient à Bâle où il ouvre son propre atelier à Bâle et dessine les «Basler Ansicht». Il est ensuite peintre officiel à Fribourg de 1501 à 1510, réalisant de nombreux retables. Plusieurs tableaux de ce peintre sont exposés dans les musées de Fribourg, Berne et Zürich. C'est son œuvre, le tableau «La décolation de Saint-Baptiste» (cf Evangile de Luc 14 où la fille d'Hérodias demande la tête de J.-B. sur un plateau) a été reproduit en timbre-poste par la République Rwandaise (Fig. 1).

Matthäus Merian, peintre du XVIIè siècle est né à Bâle en1593. Il est décédé à Schwalbach en 1650. Il fut peintre et graveur. Ses gravures des villes suisses comptent parmi les meilleurs travaux et sont très recherchés de nos jours. Ici le «Cavalier et son cheval», une présentation équestre (Fig. 2).

Quant à Jean-Etienne Liotard, de Genève (1702-1789). voyageur infatigable, il peint à Vienne son pastel le plus célèbre le portrait de Mademoiselle Baldauf, «la belle chocolatière». Ce tableau est exposé au Staadliche Kunzsamlungen de Dresde. Ce timbre a été émis en DDR (Fig. 3) En 1757, il s'installe à Genève après avoir visité toutes les capitales d'Europe. L'art de Liotard s'oppose à l'art français du XVIIIè x., épris de brio, de gräce et de charme. Son art est caractérisé par son goût de l'analyse et de l'observation. Un ensemble important de ses œuvres se trouve au musée de Genève. La République du Burundi a choisi d'émettre son tableau «La belle liseuse», Mademoiselle Lavergne. Il est exposé au Rijkmuseum d'Amsterdam (Fig. 4).

Née à Coire en 1741, décédée à Rome en 1807,
Angélica Kaufmann, d'origine suisse, était fille d'un décorateur. Son père l'emmena à l'âge de dix ans en Italie. Elle fit une formation complète, se spécialisant dans le portrait. Elle vécut quinze ans à Londres et connu le suprême honneur de devenir membre de la «Royal Academy». En 1980 à l'occasion de l'année de la femme, Grenada émis ce bloc. La mention au bas de cet auto-portait du timbre dit :
«L'artiste hésite entre les arts et la musique». Le tableau se trouve au Kampstead Kenwood House (Fig. 5). Deux autres tableaux de cette artiste suisse figurent à Dresde. «Ariane délaissée». La dimension du timbre fait oublier que le tableau mesure 88 x 70,5 cm (Fig.6). L'artiste a eu une production prolixe de portraits, d'autoportraits, d'allégories et de mythologies. Elle est l'une des peintres et portraitistes les plus célèbres du XVIIIe siècle. «Portrait d'une vestale» - càd prêtresse de la Rome antique, (dimension de 91,5 x 71,5) (Fig. 7).


Ferdinand Gehr est connu pour ses thèmes d'images sacrées. Il a essayé d'exprimer son image chrétienne de soi dans l'art contemporain. Il est plus connu et parfois contesté, pour ses vitraux en particulier de l'église catholique romaine à Zürich. Il est aujourd'hui considéré comme l'un des grands peintres d'églises du XXe siècle, internationalement reconnu. Il a passé une grande partie de sa vie à Altstätten (SG). Son œuvre se caractérise par ses thèmes religieux. Il est également connu pour ses aquarelles de fleurs, ses nus et ses paysages. Les influences de Henri Matisse et de Paul Cézanne se retrouvent aussi bien dans son art sacré que dans ses paysages. La peinture était une source d'inspiration religieuse. Décédé à l'âge de 99 ans, il laisse derrière lui une œuvre considérable. (Fig.8).
Gottfried Honegger (1917-2016) a réalisé des scénographes d'expositions, dont l'Expo natio­nale de 1939. Il crée des tableaux monochromes dont la surface est animée par des éléments géométriques et répétitifs qu'il présente pour sa première exposition personnelle en 1960 à la Martha Jackson Gallery de New York. Honegger réalise des Tableaux-reliefs aux formats monumentaux (Fig. 9).